L’expérience de neuf facultés de médecine en Inde a mis en lumière le rôle essentiel que ces institutions peuvent jouer dans le renforcement de la nutrition des mères, des nourrissons et des jeunes enfants (NMNJE). Ces expériences ont été résumées dans une série d’études de cas élaborée par Alive & Thrive.

« En Inde, les facultés de médecine occupent une place stratégique dans le système de prestation des soins de santé, ce qui fait d’elles une excellente plateforme pour mettre en application les dernières connaissances scientifiques afin d’améliorer la qualité des soins », a expliqué le Dr Sebanti Ghosh, Directeur du programme Alive & Thrive en Inde. « Avec un soutien approprié, ces facultés et les hôpitaux qui leur sont rattachés peuvent jouer un rôle essentiel dans le renforcement de la NMNJE ».

L’amélioration des pratiques de NMNJE par l’intermédiaire des facultés de médecine pourrait potentiellement toucher un nombre important de médecins. Environ 50.000 étudiants obtiennent chaque année un diplôme de licence en médecine et de licence en chirurgie dans 542 facultés de médecine publiques du pays reconnus par le Conseil médical de l’Inde. Ces facultés inscrivent environ 65.000 étudiants par an et placent des médecins dans tout le pays.

Après qu’une évaluation de base effectuée en 2017 ait indiqué des lacunes importantes dans les connaissances en matière de NMNJE, A&T a noué des partenariats avec neuf facultés publiques de médecine dans les Etats du Bihar et de l’Uttar Pradesh pour combler ces lacunes. L’objectif de ces partenariats était de renforcer les capacités des futures générations de praticiens en matière de pratiques NMNJE fondées sur des données probantes en consolidant le programme d’études médicales du premier cycle et en améliorant la qualité des prestations de services de NMNJE aux points de contact critiques dans les hôpitaux et les établissements de santé de district rattachés.

Avec le soutien d’Alive & Thrive, les parties prenantes ont élaboré une feuille de route et un plan de mise en œuvre pour combler les lacunes identifiées en matière de connaissances. Des comités d’experts ont été formés au niveau des Etats et au niveau national, composés des directeurs et doyens des facultés, d’experts nationaux de haut niveau, de membres du corps enseignant des départements de pédiatrie, d’obstétrique et de gynécologie (OBGY), de médecine communautaire (CFM) et de médecine préventive et sociale (PSM), des facultés de médecine partenaires et de hauts fonctionnaires de la Direction de l’enseignement médical (DGME) et de la State National Health Mission, sous la tutelle du Département de la Santé.

Les comités avaient la prérogative de réviser le programme d’études du premier cycle et de mettre à jour les protocoles de prestation de services dans les hôpitaux. Un programme national basé sur les compétences a ensuite été élaboré, que les facultés de médecine pouvaient choisir d’utiliser.

Dans les hôpitaux rattachés à chaque faculté, un coach a travaillé avec les équipes médicales pour leur montrer comment appliquer l’amélioration de la qualité aux points de service (POCQI) afin de combler les lacunes dans la prestation des services de NMNJE (tel que le retard dans l’initiation de l’allaitement maternel). Ils ont examiné ensemble les processus sous-jacents à un problème donné et ont élaboré et mis en œuvre des moyens de le résoudre et de tester et contrôler l’impact sur les pratiques.

« La formation et le soutien d’Alive & Thrive en matière de NMNJE et l’amélioration de la qualité ont permis à l’équipe d’assurer l’initiation précoce de l’allaitement maternel, même lors de l’accouchement par césarienne », a déclaré le Dr Jyoti Bala, chef du département obstétrique et gynécologie au CHU d’Anugraha Narayan Magadh de Gaya, dans l’Etat du Bihar. « Mon équipe est fière d’être une pionnière dans la pratique de cette technique dans notre centre hospitalier universitaire. Nos efforts donnent des résultats, qui sont appréciés et reproduits dans d’autres hôpitaux ».Ces études de cas démontrent l’application de l’approche POCQI et montrent certaines des mesures spécifiques que la communauté nutritionnelle et médicale peut prendre pour améliorer les indicateurs clés de NMNJE.

Lisez les études de cas ici.